Chorégraphie Jean-Claude Gallotta
Durée 1 h 15
Grande salle
Place 9 €
Jean-Claude Gallotta avait imaginé cette pièce en 2008, sans pouvoir la mener totalement à bien après la mort du chanteur qui devait évoluer au milieu des danseurs. Un peu avant sa disparition, Bashung avait enregistré sa propre version de l’album-concept de Gainsbourg.
Avec ce parlé-chanté si particulier, sa voix grave et fantomatique, presque blessée, enveloppe immédiatement le public. Au centre de la scène, un fauteuil à roulettes semble inviter l’absent à s'asseoir.
Comblant l’espace vide du plateau, les interprètes courent, volent, s'enlacent, se repoussent, se rattrapent, au fil des douze tableaux de cette romance sensuelle et tragique entre la belle Marilou, shampouineuse de son état, et un journaliste à scandales, rendu fou d’amour et de jalousie.
L’énergie des corps à corps colle au texte car le chorégraphe n’élude ni l’érotisme ni la violence de cette histoire d’amour et de folie meurtrière. Dans une des plus belles images du spectacle, Marilou, nue derrière sa guitare électrique, « s’endort sous la neige carbonique de l’extincteur d’incendie ».